prix de la paroleColloque organisé les samedi 29 et dimanche 30 septembre 2012, à l’Institut protestant de Théologie, Paris.

 Argument

Depuis ses débuts, la psychanalyse s’est développée dans la culture sur un fond de résistances bien compréhensible, puisqu’elle se proposait de contribuer à la levée du refoulement. Aujourd’hui, ce n’est plus à des résistances que se heurte la psychanalyse, mais à une volonté d’éradication telle qu’elle s’est manifestée à l’occasion des polémiques sur l’autisme. Cette volonté n’est pas circonstancielle. Elle est le symptôme d’une passion éradicatrice à l’égard de ce qui viendrait troubler les illusions de l’état maniaque généralisé qui caractérise l’idéologie dominant le lien social actuel et qui s’exprime par la fiction d’un marché et d’une croissance sans limites. Dès lors, la dimension discursive, instituante du sujet et de sa castration, ne peut qu’être honnie au profit de pratiques de communications et de protocoles instrumentalisés.

C’est dire le prix de la fonction de la parole qui ne peut se soutenir que par une pratique effective. A cette fin, les C.C.A.F. ont constitué trois groupes qui ont mis au travail la question : « Qu’est-ce que la clinique psychanalytique ? », avec l’indication que nous a laissé Lacan : « ...ce n’est pas compliqué, c’est ce qui se dit dans une psychanalyse ».

 Dispositif

Chaque demi-journée était composée d’interventions suivies d’ateliers dans lesquels l’ensemble des participant.e.s se répartiront par tirage au sort.

 

Présentation

Il aurait fallu pour rendre compte de ce colloque en établir le « journal » depuis les premiers temps de sa préparation, lorsque les collègues du bureau ont élaboré le dispositif qui devait nous permettre d’en bâtir les directions de travail jusqu’à ces temps d’après-coup où certains - bien peu - ont écrit et d’autres réfléchi aux modalités de publication. Claire Colombier Pour le groupe chargé de la transmission des actes de ce colloque (Martine Delaplace, Jean-Pierre Holtzer, Anne Jaeger et Claire Colombier)

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pdfPrésentation

Arguments... Premiers temps du dispositif

La fiction d'un objet immédiatement accessible, grâce au pouvoir de l'économie numérique, semble introduire de nouvelles modalités du lien amoureux. C'est en tout cas un des aspects restitué par le retour du cartel d'adresse. Cet objet pouvant être assimilé à une « Mère archaïque » immune au manque dont l'envers susciterait l'agir, la violence des séparations et une position mélancolique du sujet. Il éclipserait l'orientation par la fonction phallique de nos économies libidinales ainsi que les positions sexuées, laissant hommes et femmes dans le désarroi de ce qui peut faire lien entre eux. N'étant pas différent d'un amour véritable, comme Freud le faisait remarquer, le transfert est-il affecté par ces nouvelles formes du lien amoureux et quelles conséquences cela a-t-il sur la pratique des psychanalystes ? Albert Maître

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pdfArguments... Premiers temps du dispositif

Car tel devint le groupe C...

« Le prix de la parole » a d’abord été que vous vous taisiez, pour que je puisse la prendre, la parole, et pouvoir, ainsi, tenter de la partager avec vous, d’en être par elle-même, moi-même, moi et le même, partagé. La parole aurait donc, au moins, un prix, le taire ; ce serait le dire qui n’en aurait pas, nous a lancé Jacques Nassif, lors de la dernière AG des Cartels constituant de l’analyse freudienne. Quoi que…, si se taire, taire, serait un des premiers prix de la parole, le silence serait peut-être celui du dire. Un silence, qui, quant à lui, concerne tout autant le parleur que l’auditeur. Luc Diaz

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pdfCar tel devint le groupe C

Le prix de la parole

de la parole : ce qui nous amènera donc à centrer notre propos sur la parole. Je prendrai comme « angle d'attaque » la relecture de la conférence que Jacques Lacan avait donnée au collège de philosophie de Jean Wahl en 1953 : « Le mythe individuel du névrosé ou poésie et vérité dans la névrose. » (1) Pour « approfondir la réalité fondamentale de l'analyse », Lacan, dès l'introduction de sa conférence, insistait sur ce fait que dans l'ensemble des sciences, la psychanalyse comme discipline, « se montre à nous dans une position vraiment particulière.» Christian Oddoux

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Notes sur le Sinthome

A partir de 1973, fin du séminaire Encore, passage du symptôme au sinthome dans l’enseignement de Lacan. Parallèlement, passage des mathèmes à la topologie des nœuds, de la démonstration sans perte, à la monstration. Lacan veut montrer quelle est la fin de l’analyse, l’inscription d’un trou, tel que puisse y prendre place le sujet comme objet a .Il s’agit d’un trou qui est la coïncidence de trois trous : celui de l’imaginaire corporel, à raison de la castration symbolique, celui du symbolique, à raison du non-savoir de la jouissance de l’Autre et celui du Réel à raison de l’impossible à donner du sens dernier, l’eschatologie.Jean-Michel Darchy

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pdfNote sur le Sinthome

Entre Freud et Lacan, il y a Bataille

En proposant ce titre, je ne vole personne. Il y a plus de vingt ans, à un congrès sur l’hystérie organisé par mon association au Palais des papes d’Avignon, ce que j’avais à dire et qui portait déjà ce titre m’avait à l’époque paru si sulfureux que je n’étais jamais parvenu à rédiger ma communication pour en laisser une trace. Je ramasse donc un objet perdu. Jacques Nassif

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D'un fétichisme à l'autre

La psychanalyse, plus précisément dans son orientation lacanienne, entend le symptôme comme un fait de langage. Cela revient à dire qu’il obéit dans sa constitution à la logique langagière, tant dans son aspect formel, que par la jouissance inhérente à lalangue. Il représente une manière singulière de faire objection à l’absence du rapport sexuel, tout en répétant cette absence sous la forme d’un empêchement. Sa singularité est relative, puisque la dimension discursive du lien social imprime aussi sa marque sur l’aspect manifeste du symptôme. Albert Maître

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Clinique, pratique, prix de la vie

Dans notre groupe du nord avec Maryse Defrance et Daniel Delot, les relations clinique / pratique médicale au lit du malade et clinique/pratique analytique au divan ou au fauteuil, nous ont fait relire avec surprise Le ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras avec un regard actuel…prolongeant les premières réunions du groupe A qui nous semblaient avoir été très fécondes et se sont trouvées vivement reprises dans nos soirées ainsi que les relations psychanalyse et poésie. Claude Masclef

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Une parole efficace ?

Se pourrait-il que des mots, une parole, soient doués d’efficacité ? C'est-à-dire qu’ils aient la capacité de parvenir à un effet attendu ou souhaité par ceux qui les profèrent ? Se pourrait-il que des mots, une parole, aient tout autant d'efficacité sans qu'on puisse en anticiper l'effet ? Martine Lenormand

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Pourquoi je n'ai écrit aucun texte pour les actes du colloque "Le prix de la parole"

Une première raison est que j’ai très vite quitté le groupe C que le sort m’avait attribué. Non sans regret d’ailleurs car il y avait là des personnes avec qui j’aurais volontiers travaillé. Mais je « résiste » à cette forme de cartels dont l’échéance de production est très proche et le contenu partiellement induit par le fait qu’au bout du travail il doit y avoir un objet de colloque. Je dois pourtant reconnaître que « ça fonctionne ». Une autre raison est que j’ai été absente, soit physiquement, soit mentalement, pendant une partie du colloque. Claire Colombier

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