organisé par le Cercle Freudien, les samedi 7 et dimanche 8 juin 2008, à l'Espace Inkermann, 31, rue Inkermann , LILLE
Pourquoi des associations de psychanalyse ?
L’invention freudienne ne peut s’envisager sans l’existence d’une « communauté d’expérience », sans confrontation à quelques autres. Cette nécessité s’impose pour penser la fin de la cure du psychanalyste, et aussi, pour assurer et maintenir la spécificité de notre discipline, en soutenir la laïcité.
Cette nécessaire communauté d’expérience s’organise pour l’essentiel en associations. Sur quoi se fondent-elles ? Lacan a mené une critique argumentée des sociétés psychanalytiques traditionnelles, de leurs impasses, de la psychologie des foules qui y règne, liée à la mise en jeu de la fonction de l’idéal. A-t-il évité, avec son école, les écueils fermement dénoncés ? Cependant, une telle criti- que invite à penser les regroupements qui sont les nôtres selon des modalités plus directement en référence avec le savoir de la singularité et de la solitude de l’acte qui nous revient.
Qu’elles se désignent association, cartel, forum, société ou cercle, qu’elles se veuillent psychanalytiques, de psychanalyse ou de psychanalystes, une très grande disparité caractérise les associations existantes, du moins pour ce qui est des principes qu’elles se donnent. Ces différences touchent à la formation, l’enseignement, la manière de penser le lien entre ceux qui sont concernés par la psychanalyse. Elles ont trait surtout aux questions liées à la fin de l’analyse, au passage à l’analyste et à la façon d’en prendre acte au sein de la collectivité ; passe ou autres dispositifs comme la procédure d’inscription pour le Cercle Freudien. On les retrouve également lorsqu’il est question de la place de la psychanalyse et des psychanalystes dans le champ social et des relations avec les autorités.
Cette disparité de principe est-elle uniquement formelle ou recouvre-t-elle une différence de fait? La spécificité, de nom, d’organisation, de style, est-elle uniquement l’effet du narcissisme de la petite différence ou permet-elle une appréhension à chaque fois singulière de l’objet qui est le nôtre ?
Lors du séminaire des 7 et 8 juin prochains, nous nous proposons d’aborder les questions liées au rôle de nos associations dans les trois registres de l’extension du champ freudien, de l’élaboration du passage à l’analyste et de la laïcité de notre discipline.