À partir de 1995, les cartels sur le pratique passent leurs témoin(age)s à un cartel d'adresse, qui a été tiré au sort en même temps qu'eux. Celui-ci ayant travaillé ou non pendant les 18 mois d'activité des cartes sur la pratique a devant lui les 6 mois de jachère pour à son tour passer ses témoin(age)s à l'Assemblée générale. La suppression de ses six mois de jachère en 2008 finira par créer pas mal de problèmes (voire de la violence) dont les CCAF ne prendront conscience qu'en 2013...
Vous trouverez ci-dessous les premiers passages de témoin(age)s des premiers cartels d'adresse, et les derniers rebondissements du dispositif…
Retour du Cartel d’Adresse du 24 juin 1995
On lira à la suite, dans l’ordre où ils ont été prononcés, les textes des « retours » des quatre membres du cartel d’adresse lors de la matinée du Dispositif du 24 juin 1995 :
Retour du Cartel d’Adresse du 24 juin 1995
On lira à la suite, dans l’ordre où ils ont été prononcés, les textes des « retours » des quatre membres du cartel d’adresse lors de la matinée du Dispositif du 24 juin 1995 :
arracher du vivant au réel
2. Dispositif par Pierre Eyguesier
Comment procéder ? – puisque c’est une première, il n’est pas inutile de s’arrêter deux secondes sur ce qui m’apparaît constituer le principe du cartel d’adresse. Les cartels du dispositif ont donné témoignage de la façon dont ils ont travaillé et de ce sur quoi ils ont travaillé, en y incluant cette fois-ci, pour la première fois, une adresse. Est-ce à dire que cette adresse n’existait pas les fois précédentes ? Pas exactement. Disons qu’à dater d’aujourd’hui cette adresse s’est incarnée : les quatre participants du cartel d’adresse vont donner cours, rendre audible, la boucle de rétroaction inclue dans tout témoignage. Il s’agit donc bien de «
nommer »… de nommer ce qui a été dit, de « retourner » le message à son émetteur, selon la formule bien connue de Lacan…
dispositif
3. L’horreur du psychanalyste et la question de la transmission par Thierry Perlès
– Ça m’a renvoyé à ma responsabilité, comme une paranoïa archaïque. – le souci de l’autre – ça va beaucoup plus mal, surtout si c’est l’objet passionnel qui chute – le silence de mon analyste m’a coûté cher – panique du psychanalyste – l’humanité donc aussi, ici, comme point d’éthique – les psychanalystes mis à nu – des morceaux de réel – angoisse de l’analyste – on a tous souffert de notre propre analyse, suffisamment pour nous demander comment faire pour que nos patients n’en souffrent pas à leur tour – comment faire payer les riches ?
3. L’horreur du psychanalyste
4. Éric Didier
A propos du « retour dans le réel des patients perdus en route » – de la perte d’un objet passionnel des fins de cure – des écrits gardés après des arrêts de cure – de l’analyste qui reste encombré d’un transfert dont le patient s’est départi… Tout cela me semble vouloir dire que si, côté patient, la cure peut se terminer, côté analyste cette terminaison est plutôt vécue comme interruption, comme rupture, perte restant surprenante, c’est-à-dire, de fait, inacceptable, non symbolisée.
Retour du Cartel d’adresse du 23 Novembre 96
Agnès Beaulieu, J. de La Robertie, Jacques Nassif et Serge Vallon
Avoir affaire à l’inconscient est le but de toute adresse. Dans quelle mesure avons-nous eu la chance, étant mis à cette place, de pouvoir recueillir des manifestations de l’inconscient ?
Il est d’emblée à souligner qu’il ne nous paraît pas utile, à la place que nous assigne l’adresse du dispositif, de jouer aux analystes, alors immédiatement suspectés de l’être à la sauvage. Nous ne pouvons pas cependant oublier que nous sommes des analystes ; et il faut dire qu’en l’absence d’une véritable transmission du travail des cures évoquées dans les
cartels, il nous a fallu nous interroger sur ce qui s’est passé.
avoir affaire
Autour du retour du cartel d’adresse (samedi 23 novembre 96 au matin) :
compte rendu des discussions de la journée par Thierry Perlès
Le dernier temps de la 4e session (95-96) du dispositif sur les pratiques a eu lieu à Toulouse, le 23 novembre 1996.
Les membres du cartel d’adresse – soit A. Beaulieu, J. Nassif, J. de La Robertie et S. Vallon – avaient rédigé un texte collectivement (reproduit supra) qu’a lu A. Beaulieu. Sur la base de quoi la discussion s’est engagée.
Retour du Cartel d’Adresse à Paris le 20 juin 1998
Nadine Coffin, Michèle Larnaud, Jacques Nassif & Thierry Perlès
Bien que portant des noms bien identifiables, le cartel que nous formons a souvent eu l'impression que nous étions convoqués par chacun de ceux qui se sont présentés à nous, comme une présence fantômale.
D'aucuns auraient voulu inviter nos corps à paraître parmi eux en chair; d'autres se sont constamment plaints de notre demande inopportune et lancinante; d'autres ont déploré le peu de temps que nous leur laissions, comme si c'était nous qui incarnions le dispositif et les obligions à écourter leur travail; d'autres enfin nous ont attribué, malgré notre silence, des intentions, une attente, voire une théorie à laquelle nous leur aurions demandé de se conformer.
Retour du Cartel d’Adresse du 8 Janvier 2000
Que la dernière des réunions de notre cartel d’adresse ait eu lieu à Bruxelles dans la marge du séminaire inter-associatif sur la transmission proposé par nos collègues belges du « questionnement psychanalytique » donnera un ton particulier à notre retour.
Que faisons-nous dans les cartels de pratique sinon exposer, chacun, son intelligence de sa pratique à ce qui la suspend c’est à dire l’intelligence qu’en a un autre. Ceci selon une procédure réglée.
Ce faisant ne nous situons-nous pas dans une transmission ? Dire cela revient à considérer comme ouverte une problématique dans laquelle il n’est sûrement pas équivalent, comme l’énonçait Michel Dewolf, de questionner « Qu’est-ce qu’on transmet ? « ou bien « Qu’est-ce qui est transmis ? » ou encore « Qu’est-ce qui se transmet ? ».
2000
Compte rendu de l’après-midi de travail du samedi 18 janvier 2002 Pierre Eyguesier
Comme j’en ai un peu assez de prendre des notes lors des assemblées des CCAF, je me suis lancé dans celles-ci de façon un peu poussive. Cela se sentira. Puis, l’habitude revenant et l’intérêt des propos échangés aidant, je me suis davantage pris au jeu.
Il s’agissait – je le rappelle pour ceux qui ont raté ce quasi unique rendez-vous institutionnel – de réviser les statuts dans leurs articles qui concernent le Dispositif. Un exercice que nous aimons et qui semblait justifié par trois considérations : 1. la répartition des cartels en trois régions distinctes est devenue obsolète, chaque cartel étant composé de gens des quatre coins de l’hexagone ; 2. le cartel d’adresse ne figure pas dans le « programme » ; 3. le timing que nous avons adopté, et qui prévoit un battement de six mois entre, d’une part, la dissolution des cartels (de pratique, cela va sans dire), leur recomposition après témoignage un à un devant le cartel d’adresse, et, d’autre part, la retransmission dudit cartel d’adresse. À plusieurs reprises, lors de nos dernières rencontres, certains s’étaient inquiétés d’un écart trop grand entre la lettre des statuts concernant le dispositif, et les pratiques effectives.
Jacques Teste en particulier avait été le premier à proposer un après-midi de réflexion làdessus.
Extraits des compte-rendus d'AG de juin 2008 et 2013
Compte-rendu de l’Assemblée Générale des CCAF 2008 Sean Wilder
I. La réforme du dispositif sur les pratiques
Compte-rendu de l’Assemblée Générale des CCAF 2008
Compte-rendu de l’Assemblée Générale des CCAF juin 2013 JC Amestoy, M Delaplace, L Diaz
Retour à l’assemblée de l’échange entre les membres du dernier Cartel d'adresse, du nouveau et du Conseil...